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mardi 31 janvier 2012

iMac


L'iMac est la gamme d’ordinateurs tout-en-un grand public d’Apple depuis 1998. Les premiers modèles, à écran cathodique, ont relancé la marque Apple à la fin des années 1990 puisque plus de 6 millions d'iMac G3 ont été vendus dans le monde. Les iMac sont des ordinateurs Macintosh d'Apple, équipé actuellement du système d'exploitation Mac OS X.

iMac G3 500 MHz

Sculpté par Jonathan Ive, l'iMac première version (1998) a créé un véritable choc dans l'industrie informatique, en mettant en avant l'utilisation du design dans ce secteur. Tout d'abord l'esthétisme joue à la fois sur la forme ronde, les couleurs chaudes, les plastiques doux et dont la couleur ne passe pas avec le temps. Clavier et souris sont assortis à la couleur de l'iMac ; le clavier est réduit à 88 touches, afin de ne pas être plus large que l'écran.
Design au sens plein du terme, l'esthétisme accompagnant des fonctions ergonomiques : format monobloc facilitant la prise en main, poignée pour le transport, ouïes pour l'aération, emplacements du processeur, de l'alimentation et de la carte graphique (principales sources de chaleur) choisis sur la carte mère pour permettre une évacuation optimale (à la verticale) de la chaleur, et donc la suppression des ventilateurs, principale source de bruit, dans les trois dernières versions. Les branchements sont tous regroupés à portée de la main, sur le côté droit de l'ordinateur (quand on le regarde), donc accessibles pour un droitier : ports USB, Ethernet, modem, entrée et sortie son, puis l'ajout des ports FireWire ; en façade, deux prises casques supplémentaires permettent un usage à deux d'un logiciel éducatif, par exemple, ce qui ajoute encore une note réelle de convivialité à l'usage de cet ordinateur.

L'iMac G3 est le premier modèle d'iMac. Il combine dans un seul et même boitier, un écran 15 pouces et une unité centrale. Initialement uniquement disponible en bleu dit bondi blue, il est plus tard disponible en d'autres couleurs. L'iMac G3 est livré avec un clavier et une souris s'accordant avec la couleur du boitier.
Il a été commercialisé entre août 1998 et mars 2003 avant d'être remplacé par l'iMac G4.
iMac G3 500 MHz
iMac G4,
iMac G4
En 2002, Apple sort l'iMac G4 équipé d'un processeur PowerPC G4, avec un design encore plus évolué et une puissance toujours plus grande, le tout étant concentré dans une base hémisphérique d'un diamètre de 27 cm, surmontée d'un écran plat orientable grâce à un bras articulé, ce qui lui a valu son surnom de tournesol. Le modèle haut de gamme possède un graveur de DVD. Doté à l'origine d'un écran 4:3 de 15", la gamme s'est étoffée progressivement avec la sortie de modèles à écran 16:10 de 17" puis 20".
  • Les Mac de février 2003 et après ne peuvent plus démarrer sous Mac Os 9. Par contre « Classic » continue de fonctionner sur ces modèles.
  • Certains modèles seulement sont fournis avec les enceintes externes Apple Pro, les autres se contentent de petits haut-parleurs intégrés à la base de l'unité centrale.

iMac G5
iMac G5,
Le 31 août 2004, à l'Apple Expo de Paris, Phil Schiller - vice-président d'Apple - annonce l'iMac de troisième génération. Celui-ci est doté d'un design encore plus compact : l'ordinateur tient dans ce qui semble n'être que l'écran, plat de surcroit. Cela est rendu possible par l'usage de composants d'ordinateurs portable, ce qui rappelle le Twentieth Anniversary Macintosh ; l'ensemble ne fait pas plus de 5 cm d'épaisseur et est porté par un pied unique permettant l'ajustement vertical de l'écran. Le slogan est « où est passé l'ordinateur ? », jouant sur la confusion que pouvait ressentir une personne croyant n'avoir que l'écran en face d'elle et cherchant l'unité centrale. L'iMac G5 est doté d'un processeur PowerPC G5, d'un écran plat 16:10 de 17" ou 20" et d'un graveur de CD-ROM ou de DVD-ROM à fente (« mange-disque ») positionné sur sa tranche.

iMac Intel, 
Les iMac Intel sont des ordinateurs tout-en-un, développés et produits par Apple Inc. lancés initialement en janvier 2006. Les modèles actuels, sortis en octobre 2009 utilisent des processeurs Intel Core 2 Duo, Core i5 ou Core i7.
Issue de la transition d'Apple du PowerPC vers la plateforme Intel, ces iMac remplacent les modèles précédents qui utilisaient des processeurs PowerPC. Les iMac G5 utilisant un boitier en polycarbonate blanc ont légué leur design aux modèles qui ont suivi, jusqu'à l'arrivée d'un design aluminium en août 2007.
   
Intel Core Duo et Core 2 Duo
17" polycarbonate iMac
Le 10 janvier 2006, Apple, par la voix de son CEO Steve Jobs annonce que le nouvel iMac, sera le premier Macintosh à être équipé d'un processeur Intel, le Core Duo. La sortie du nouvel iMac et du premier MacBook Pro, marquent le coup d'envoi de la transition progressive du PowerPC vers Intel. Les fonctionnalités, les prix ainsi que le design restent inchangés par rapport à la génération précédente. La transition se poursuit jusqu'en novembre 2006, avec la sortie du Mac mini en février 2006, le MacBook en mai 2006, le Mac Pro en août 2006 et enfin l'Xserve en novembre de la même année.
Selon les tests d'Apple avec SPEC, son processeur serait deux à trois fois plus rapide que le G5. En février 2006, Apple reconnait des problèmes vidéos sur ses nouveaux iMac Intel. Lors de l'utilisation du logiciel Front Row, certains iMac 20 pouces personnalisés avec une carte graphique, affichent aléatoirement des lignes horizontales, des spectres de rémanences ainsi que d'autres problèmes. Le problème est réglé par Apple par une mise à jour logicielle.
Fin 2006, Apple lance son nouvel iMac doté d'un processeur plus véloce, l'Intel Core 2 Duo, ainsi qu'un prix revu à la baisse. Au passage le modèle 24 pouces fait son apparition, faisant de cet iMac, le premier capable d'afficher un image haute définition 1080p.
En 2011, les iMac deviennent quadri-cœurs.

L'iMac actuel
iMac Aluminium
  
L’iMac aluminium est un ordinateur tout-en-un, développé et produit par Apple Inc. Il correspond à la 5eiMac, le premier modèle ayant été lancé en août 1998. L'iMac est, depuis son lancement, le produit phare de la firme ; c'est avec lui qu'Apple a signé son renouveau peu de temps après le retour de son fondateur Steve Jobs. C'est un ordinateur de bureau polyvalent qui mise beaucoup sur le gain d'espace qu'il procure. 

Lancement,
Le 7 août 2007, lors d'une conférence de presse à Cupertino au siège d'Apple Inc., Steve Jobs CEO de la firme présente le nouveau modèle d'iMac, l'iMac aluminium.
Le 28 avril 2008, Apple met ses iMac à jour, seule la configuration matérielle se voit modifiée. Les processeurs Intel Core 2 Duo utilisés, connus sous le nom de code Penryn, sont désormais gravés en 45 nm. Le 3 mars 2009 la configuration des iMac aluminium est de nouveau actualisée.
Il faut attendre avril 2009, pour que le modèle réservé au monde de l'éducation soit actualisé et arbore enfin un design aluminium. Il s'agit d'une machine de 20 pouces au prix inférieur aux autres modèles (899 $) mais aussi moins puissante car équipée uniquement d'un processeur Core 2 Duo de 2,0 GHz et 1 Gio de mémoire vive.
Comme bon nombre de produits Apple, l'iMac aluminium a été conçu par Apple à Cupertino en Californie. et est assemblé en Chine.

Fichier:Imac 16-9.png
iMac 16:9

iMac 16:9,  Le 20 octobre 2009 est présenté un tout nouvel iMac avec un écran 16:9 plus large que les modèles précédents. Le style aluminium et verre de la génération précédente est conservé mais remis au goût du jour : la dalle de verre recouvrant l'écran recouvre maintenant l'iMac de bord à bord, la bande d'aluminium sous l'écran est plus fine et le dos abandonne le plastique noir au profit de l'aluminium dans le style du LED cinema Display.

Au programme : de nouveaux écrans de 21,5 et 27 pouces rétroéclairés par LED, des processeurs Core 2 Duo cadencés à 3,06 GHz sur toute la gamme (option à 3,33 GHz) et l'apparition d'un modèle haut de gamme équipé d'un processeur Core i5 cadencé à 2,66 GHz avec une consommation maximale en continu de 365 W/h (en option : processeur Core i7 à 2,8 GHz). Sur la partie graphique : nVidia 9400M sur l'entrée de gamme, ATI Radeon 4670 et 4850 sur les autres modèles. Enfin, l'iMac se dote d'un très pratique port SD.
Sur le plan matériel, l'iMac de sixième génération subit la plus grosse évolution matérielle depuis le passage aux processeurs Intel dans les iMac blancs. Ils sont les premiers à utiliser des composants d'ordinateur de bureau, abandonnant l'architecture mobile utilisée dans les iMac précédents. Ce changement fondamental se traduit par un coût de production largement inférieur, rattrapé cependant par celui des nouvelles dalles LED. De plus, le processeur et la carte graphique ne sont plus soudés à la carte mère, ce qui laisse envisager qu'ils seront remplaçables.

Le 27 juillet 2010, Apple met à jour ses modèles iMac. D'extérieur, rien à signaler, les écrans disponibles étant toujours des 21.5" et 27". Les mises à jour se font en interne avec des composants plus véloces et notamment le passage des processeurs à la gamme Intel Core i3 (3,06 GHz pour le 21.5" d'entrée de gamme, 3,2 GHz pour le 21.5" et 27") et Intel Core i5 pour le dernier 27" (avec en option la possibilité de remplacer par un Intel Core i7 cadencé à 2,93 GHz). Niveau graphique, la carte ATI Radeon 4670 avec 256 Mo de mémoire est conservé pour le modèle d'entrée de gamme, les modèles 21.5" et 27" sont équipés de Radeon HD 5670 avec 512 Mo de mémoire et le modèle 27" haut de gamme adopte une Radeon HD 5750 et 1 Go de mémoire vidéo. Une autre nouveauté est la possibilité d'intégrer au modèle haut de gamme un disque dur SSD de 256 Go en remplacement ou en complément d'un disque dur traditionnel.
Tous les nouveaux modèles sont toujours accompagnés de série de la souris Magic Mouse et du clavier sans fil Apple, mais se rajoute en option un nouvel outil, le Magic Trackpad, un trackpad qui se connecte sans fil à l'iMac et qui a toutes les fonctionnalités de ceux présents sur la gamme mobile d'Apple.

Les iMac au fil du temps

 

 ( Source Wikipédia )

 













Spartacus

Comment marquer avec prestige et élégance le 20ème anniversaire de l'entreprise la plus marquante de l'histoire de la micro-informatique ? Pour les 20 ans, Apple a la volonté de créer un nouveau design plus qu'un simple nouvel ordinateur. Les designers, avec Jonathan Ive à leur tête, décident très vite des caractéristiques principales : l'ordinateur doit être beau, fin, avec le moins possible de câbles, des fonctionnalités propres et néanmoins assez rapide.

Deux prototypes du Spartacus

Le Spartacus, ordinateur des 20 ans d'Apple, déborde de petites idées qui changent tout : la souris est remplacée par un trackpad, comme sur les portables, pour éviter un fil et réduire l'espace nécessaire pour l'utiliser. Ce trackpad peut néanmoins être séparé du clavier, grâce à un câble qui serpente en temps normal sous le clavier. Le socle de l'ordinateur est suffisamment large pour y glisser le clavier quand on ne l'utilise pas, et peut servir de poignée pour déplacer l'ordinateur.


Les câbles de l'imprimante, du modem et du clavier sont regroupés derrière la machine par un système de clips pour éviter qu'ils ne se baladent dans tous les sens. Un bouton permet de passer du mode ordinateur au mode télévision. Le lecteur de CD est placé en position verticale et s'ouvre vers le bas. Le transformateur et le caisson de basses sont regroupés dans un bloc qui se place à l'écart de la machine.



Le résultat ressemble à une chaîne hi-fi du constructeur Bang & Olufsen, avec toutes les fonctionnalités d'un bon ordinateur et d'une chaîne hi-fi. Son prix, 50.000 francs lors de sa sortie (puis 25.000 francs pour écouler la fin du stock), en fait une machine de collection. Le moule de la machine ayant été (volontairement) cassé, les possesseurs sont sûrs d'avoir en main une série limitée. Si certains estimaient la machine à 200.000 Francs quelques années après sa sortie, c'est plutôt bien en-dessous de son prix d'origine que la machine continue à s'échanger...


 
 ( Source : http://www.aventure-apple.com/ordis/anniversary.html )

Power Macintosh

Les Power Macintosh, ou Power Mac, sont une famille d'ordinateurs Macintosh commercialisés par la société Apple depuis 1994. Ils succèdent aux Macintosh 68k, basés sur la famille de microprocesseursm68k de Motorola. Ils sont basés sur des processeurs de la famille PowerPC d'IBM et Motorola.

Power Macintosh 6100-66.jpg
Power Macintosh 6100
Le Power Macintosh 6100 constituait le bas de la gamme Power Macintosh lorsque Apple l'introduisit en mars 1994 (avec les 7100 et 8100). Ces machines étaient une grosse évolution par rapport aux précédents Macintosh (LC, Centris et Quadra) car elles étaient d'une architecture totalement différente : elles n'étaient plus basées sur des processeurs 680x0 mais sur des PowerPC nativement 32 bit.
Bien que son prix le plaçait dans le milieu de gamme (moins de 2000 $), le Power Mac 6100 était environ deux fois plus rapide que les plus puissants des Macintosh 68k (en comparaison, le Quadra 840AV lancé 8 mois plus tôt et doté d'un 68040 à 40 MHz coûtait plus de 4000 $). Malgré ses différences importantes, il reprenait le même boîtier que son prédécesseur, le Quadra 610. Pour baisser son prix, il utilisait la mémoire RAM principale comme mémoire vidéo (jusqu'à 615 Kio dédiés, selon la résolution d'affichage).
Le Power Macintosh 6100 fut mis à jour en janvier 1995 avec un processeur poussé à 66 MHz contre 60 MHz auparavant.
Apple commercialisa aussi des modèles AV, qui intégraient une carte audio/vidéo dans le port d'extension PDS. Ces modèles disposaient ainsi d'entrées/sorties vidéo, et de 2 Mio de mémoire vidéo et d'une sortie vidéo supplémentaire (permettant ainsi de gérer l'affichage de deux écrans simultanément).
Des modèles DOS Compatible, disposant d'une carte processeur Intel 486DX2 dans le slot PDS, furent aussi vendus. Ils pouvaient, en plus de Mac OS, faire fonctionner les systèmes DOS et Windows. (À l'instar du Quadra 610 DOS.)
Une particularité de l'ordinateur, c'est que certains ne seront pas démarrer si la batterie ou carte mère est morte, tout en étant branché po Ceci est vrai à la fois Apple et les ordinateurs PC générique, mais pas tous les modèles. Il peut être utile de savoir que ce modèle est celui qui présente le problème.
La commercialisation du 6100/66 s'arrêta en octobre 1995 mais le modèle DOS compatible fut vendu jusqu'en mai 1996.
La version serveur du Power Macintosh 6100 est le Workgroup Server 6150.
Les versions grand public du Power Macintosh 6100 sont les Performa 6110, 6112, 6115, 6116, 6117 et 6118.

Power Macintosh 7100 66.jpg
Power Macintosh 7100
Le Power Macintosh 7100 faisait partie de la première génération de Power Macintosh et fut lancé en mars 1994 avec les Power Macintosh 6100 et 8100. Il constituait le milieu de gamme et remplaçait le Quadra 650 à base de 68040, dont il reprenait le boîtier. Outre un processeur PowerPC 601 plus rapide cadencé à 66 MHz contre 60 MHz pour le 6100, il se caractérisait par sa plus grande évolutivité et par ses capacités audio/vidéo. Il intégrait en effet une carte vidéo doté de 1 Mio de VRAM en pouvait afficher sur deux écrans externes en standard.
Un modèle AV était aussi proposé. Il intégrait une carte vidéo offrant des sorties et entrées S-vidéo ou RCA ainsi qu'une mémoire vidéo de 2 Mio permettant un affichage en millions de couleurs.
Le Power Macintosh 7100 fut mis à jour en janvier 1995 avec un processeur plus puissant cadencé à 80 MHz contre 66 MHz auparavant.

Power Macintosh 8100
Le Power Macintosh 8100 fait partie de la première génération de Power Macintosh avec les Power Macintosh 6100 et Power Macintosh 7100. Il succède aux Quadra 800 et Quadra 840AV dans le haut de la gamme d'ordinateurs personnels Apple. Doté d'un processeur à 80 MHz et d'une mémoire cache de niveau 2 en standard, il était plus puissant que le 7100, mais aussi plus évolutif avec ses huit emplacements mémoire. Il intégrait en outre une carte vidéo plus puissante qui pouvait accueillir jusqu'à 4 Mio de mémoire vidéo (2 Mio en standard).
Un modèle plus puissant doté d'un processeur à 110 MHz sortit en novembre 1994 et le modèle à 80 MHz fut remplacé par un modèle à 100 MHz en janvier 1995. Un Power Macintosh 8115, doté d'un disque dur de 2 Go et de 16 Mio de RAM, fut aussi vendu eu Europe et en Asie à partir de février 1995.
Des versions AV étaient aussi proposées. Ces machines intégraient une carte vidéo plus performante qui intégrait des sorties et entrées S-vidéo ou RCA. Tous ces modèles furent commercialisés jusque fin 1995.
La version serveur du Power Macintosh 8100 est le Workgroup Server 8150.

Les premiers Power Macintosh apparurent en mars 1994 (Power Macintosh 6100, 7100 et 8100). Ils utilisaient sous Mac OS Classic un émulateur de processeur Motorola 680x0 pour faire tourner les applications d'alors, conçues pour l'architecture m68k.
Jusqu'en 1997, les Power Macintosh embarquaient des processeurs PowerPC 601, 603 ou 604. Ils furent ensuite basés sur des PowerPC G3, puis G4 et enfin G5.
Les Power Mac G4 introduisaient une particularité, tenant en une troisième unité de calcul vectoriel, en plus du CPU et du FPU. Il s'agissait de l'AltiVec, ou Velocity Engine, qui au lieu de traiter les données sur un seul entier de 32 bits, les traitaient sur un vecteur de 128, permettant de gros gains de puissance sur les calculs vectoriels (traitement d'image et de vidéo). La carte mère était adaptée en conséquence.
Apparus en 2003, les Power Mac G5 ont une architecture basée sur le PowerPC 970 d'IBM (ou G5), dérivé du POWER 4 des serveurs IBM. Il existe aussi des Power Mac bi-processeur (G4 ou G5). Le processeur G5 est 64 bit et il a existé une version avec 2 processeurs bi-cœurs (soit 4 cœurs).
Seuls deux ordinateurs au monde ont été interdits à la vente par le Congrès des États-Unis dans 40 pays ennemis (parmi lesquels l'Iran et la Corée du Nord) : les Power Mac G4 et les Power Mac G5.
En 2006, Apple est passé aux processeurs Intel. La série des Power Mac a donc changé de nom, pour devenir la série des Mac Pro. Ces ordinateurs conservent néanmoins le même boîtier que le Power Mac G5. Le Mac Pro embarque deux ou un processeurs Intel Xeon quad cores ou encore deux ou un Intel Xeon 6-Core.
( Source Wikipédia )




Macintosh Performa

La gamme Performa, c'est le retour d'Apple dans les familles et dans les bureaux de PME et de professions libérales. Le message d'Apple est très clair : dès 1995, les Performas doivent renouveler toute la gamme grand public d'Apple, en offrant puissance, couleur, évolution, et surtout multimédia et Internet. C'est particulièrement sur ce dernier point qu'Apple axe sa campagne de promotion, notamment en Europe où Internet n'en est alors qu'à ses balbutiements, aucune marque d'ordinateur ne proposant de solutions "clé en main" pour accéder à Internet.


Performa 500 / Macintosh TV

Le Performa 5200

Les deux machines principales de cette gamme, le 5200 et le 6200, ne manquent pas d'atouts : processeur PowerPC, écran 15 pouces en milliers de couleurs, lecteur de CD-Rom, hauts parleurs stéréo, récepteur infra-rouge et lecteur de disquette intégrés. Le design tout-en-un du Performa 5200 ne manque pas d'étonner le public, mais c'est un succès dans les écoles et chez le grand-public. En fait, le design du Performa 5200 avait fait l'objet d'un premier essai, réservé aux Etats-Unis, avec le Performa 500, également appelé Macintosh TV (dans sa version de couleur noire).

En fait, en 1995, c'est toute la gamme d'Apple qui profite de la vague "Performa" : le Classic 2 devient Performa 200, le LC 475 devient Performa 475, et le LC 630 devient Performa 630. Les machines haut de gamme conservent leur nom encore tout récent de PowerMacintosh. La gamme Performa évoluera en douceur, toujours avec les mêmes objectifs : offrir des machines satisfaisantes pour le grand public, et assez bon marché.


Le Performa 6200
Les déboires d'Apple en 1997 auront raison du Performa : toutes les machines rejoindront la gamme PowerMacintosh, ce qui clarifiera bien l'offre d'Apple. L'arrivée du iMac mettra définitivement un terme à tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un Performa...
( Source : http://www.aventure-apple.com/ordis/performa.html )

Macintosh Quadra & Centris

Macintosh Quadra 700
Macintosh Quadra
Le Macintosh Quadra 700 fut le premier Macintosh de la série Quadra, qui forma le haut de la gamme Apple jusqu'à l'apparition des Power Macintosh à base de PowerPC, en 1994. Les Macintosh Quadra intégraient un processeur Motorola 68040 à la place des Motorola 68030 des précédents Macintosh haut de gamme.
Premier Macintosh au format « tour », le Quadra 700 avait un processeur 68040 cadencé à 25 MHz et était vendu au prix de 6000 $. Il possédait en outre plus de mémoire vive (4 Mio minimum), plus de mémoire morte (1 Mio) et un disque dur plus vaste (entre 80 et 400 Mo) que ses prédécesseurs. Il était le premier Macintosh à intégrer un port Ethernet. 


Les Macintosh Centris et Macintosh Quadra Macintosh Apple entre 1991 et 1995. sont des familles d'ordinateur commercialisés par
Lancés en 1991, les Macintosh Quadra étaient destinés à remplacer les Macintosh II dans le haut de la gamme Macintosh. Contrairement à ceux-ci, ils étaient dotés des nouveaux processeurs Motorola 68040 (d'où leur nom), plus puissant que les 68030. Ils utilisaient des boîtiers au format tour très évolutif (Quadra séries 700, 800 et 900).
Macintosh Centris 660AV
En 1992 de nouveaux modèles, les Quadra de la série 600, plus abordables et dans un boîtier compact (format « pizza ») apparurent. L'année suivante Apple Macintosh II, qui démocratisèrent le 68040 : les Macintosh Centris, Centris car elles formaient le centre de la gamme). lança des machines de milieu de gamme pour remplacer les vieillissants (
Seuls trois modèles de Macintosh Centris sortirent, Apple ayant décidé de fusionner les deux gammes Centris et Quadra en octobre 1993. Les trois Centris Quadra 610, 650 et 660AV. (610, 650, 660AV) furent alors renommés respectivement en
Le dernier Quadra de haut de gamme fut le Quadra 840AV, qui fut lancé en juillet 1993. Deux modèles de moyenne et d'entrée de gamme furent encore lancés (les Quadra 605 et 630) avant que la gamme soit progressivement remplacés par les Power Macintosh.
( Source ; Wikipédia )

Macintosh LC, LC II, LC 630

Macintosh LC
Le Macintosh LC est un ordinateur Macintosh Apple en octobre 1990. Il était principalement destiné au marché de l'éducation et familial. Il fut très populaire car c'était le premier Macintosh familial (il était vendu seulement 2400 $ à sa sortie) à intégrer une carte vidéo pouvait gérer la couleur en standard (d'où le nom LC pour Low-cost Color).
Il fut remplacé en mars 1992 par le LCII qui fut un plus grand succès encore. Le LC fut le premier de toute une série de Macintosh vendus sous les deux noms de LC (modèles pour l'éducation) et de Performa (pour le reste du marché). Cette série disparut en 1998 à la sortie de l'iMac.
( Source Wikipédia ) 


Le Macintosh LC II succèda au Macintosh LC dans la gamme d'ordinateurs grand public Apple. Il sortit en mars 1992 et sera remplacé un an plus tard par le Macintosh LC III.
Il était principalement une évolution du LC : il embarquait un processeur Motorola 68030 plus puissant que le 68020. Il était bridé par son bus à 16 bit (alors que le 68030 était un processeur 32 bit), ce qui le rendait guère plus rapide que le LC. La seule autre modification fut la quantité de mémoire embarquée : 4 Mo au lieu de 2 Mo. Il se vendit néanmoins très bien car son prix de 1240 $ le rendait très compétitif et en faisait l'un des Macintosh les moins cher jamais commercialisé.
Il fut à partir de 1993 commercialisé pour le grand public sous les noms de Performa 400, 405, 410 ou 430.



Le dernier représentant de la série LC sera le LC630, équipé d'un 68LC040 à 33 Mhz. La machine est le tout premier Mac équipé d'un disque dur interne IDE et non SCSI. Ce fut également le dernier Macintosh ne bénéficiant pas d'origine d'un processeur PowerPC.

 

Apple VS Microsoft

“ Comme tant d’autres, je fus subjugué par ce garçon précoce et envoûtant, déjà légendaire... ” C’est ainsi que John Sculley a relaté sa première entrevue avec le fondateur d’Apple en 1982. Il en fallait de l’audace à ce jeune homme pour venir frapper à la porte du vice-président de Pepsi, l’une des premières entreprises américaines, avec pour objectif de l’embaucher !
Deux ans plus tôt, un autre ponte dans la fleur de l’âge avait été effaré par la puissance de conviction d’un jeune homme de 25 ans. En frappant à la porte d’une petite édition de Seattle, Bill Lowe, d’IBM, avait été déconcerté par l’apparence juvénile de son hôte. La surprise avait été de courte durée : "Dès que Bill Gates se mettait à parler, toutes les considérations sur son âge disparaissaient. Nous buvions ce qu’il disait".

Etincelles

Steve et Gates étaient ainsi... Animés d’une authentique flamme, ne reculant devant aucun obstacle pour concrétiser leurs rêves. Pourtant, leurs chemins étaient voués à demeurer parallèles. Si la saga micro-informatique a contraint ces deux êtres à collaborer, leur croisement a donné des étincelles. Champion des " coups ", Jobs a été le premier vainqueur, adulé des médias et de l’intelligentsia. Gates a choisi une stratégie plus complexe, celle de l’omniprésence, et il a triomphé durant vingt ans. Et puis, sur la ligne droite, Jobs a terrassé celui que l’on aurait cru indélogeable du haut du podium. Durant trente-cinq ans, le parcours des deux génies a été fait d’affrontements, de concessions arrachées, de victoires temporaires ou de désirs de revanche.
Dès la naissance, tout sépare ces deux atypiques. Ils sont pourtant nés la même année, en 1955, le 24 février dans le cas de Steve, le 28 octobre pour William Henry III, dit Bill. Mais le premier est un enfant illégitime, alors que le second naît dans une famille de la haute bourgeoisie de Seattle. Adopté par le couple Jobs, Steve leur en fait voir de toutes les couleurs : à deux reprises, ils doivent l’amener d’urgence à l’hôpital, la première fois, pour un lavage d’estomac, Steve ayant avalé une bouteille d’insecticide, la seconde parce qu’il a introduit une broche dans une prise électrique ! Pendant ce temps-là, Bill truste déjà les premières places, aux classements scolaires. Doté d’une intelligence hors du commun, il est capable de mémoriser un monologue de trois pages après une seule lecture !

Réalités paradoxales

Le courant contestataire qui prend forme vers le milieu des années 60 ne peut qu’attirer le jeune Jobs. Au lycée de Los Altos, il dirige un groupe libertaire dont le fait de gloire consiste à introduire des serpents dans les classes. De l’autre côté, tandis que la jeunesse mondiale entre en rébellion, pour le garçon de bonne famille qu’est Bill Gates, l’année 1968 est associée à sa découverte de l’ordinateur - il passe des heures incalculables devant le terminal du lycée de Lakeside.
L’électronique passionne également le jeune Steve Jobs. Pour gagner son argent de poche, l’adolescent achète de vieilles chaînes stéréo, les répare, puis les revend avec bénéfice. De son côté, le lycéen Gates découvre qu’il peut arrondir largement ses fins de mois en louant ses services de programmeur émérite à des entreprises, trop heureuses d’exploiter les talents de ce surdoué !
Même leur marginalité est dissemblable. Au début des années 70, Jobs fait la connaissance de Steve Wozniak, un autodidacte de l’informatique portant lunettes, barbe et cheveux longs. Wozniak a découvert qu’il était possible de téléphoner gratuitement en simulant une sonorité précise sur le combiné. Ensemble, ils fabriquent et diffusent des boîtes bleues permettant d’appeler à l’autre bout du monde sans payer. Pour Bill, le pied de nez aux adultes relève davantage du tour de force technologique : prétextant la préparation d’un examen, il se rend à l’Université de Washington et obtient des renseignements sur la façon dont est géré le réseau informatique Cybernet. Le jeune Bill Gates parvient ainsi, pas peu fier, à provoquer un plantage national !
A la différence de Bill, Jobs absorbe les courants d’idées de son époque. Il fait ses premières armes chez Atari, une entreprise qui baigne dans l’atmosphère hippie. Mais, comme il éprouve un attrait pour les philosophies orientales, il part bientôt pour l’Inde. La déconvenue est rapide : attiré par une vie contemplative, Jobs découvre une réalité rude. Lorsqu’il revient en Californie, il est décidé à faire carrière dans le domaine de la technologie. De retour chez Atari, il exploite les talents de programmeur de Wozniak pour concevoir un jeu vidéo vedette : Breakout. Pour sa part, à Harvard, l’étudiant surdoué en mathématique, Gates, s’ennuie et passe de longues soirées à jouer au poker. Une idée l’obsède : ne pas rater la révolution micro-informatique qui ne saurait tarder !

Ready. Set. Go !

En 1975, une même nouvelle bouleverse la vie des deux jeunes hommes : le premier micro-ordinateur a fait son apparition : l’Altair de MITS ! Chacun va se lancer à corps perdu, Steve dans la conception d’ordinateurs, Bill dans le logiciel. Et les chemins jusqu’alors parallèles vont se croiser, pour le meilleur et pour le pire.
L’Altair est frustre et loin de répondre aux aspirations des fanas d’informatique. Après avoir décortiqué l’appareil, Wozniak conclut qu’il peut faire mieux, et se met à la tâche, dans le garage de Jobs. Ce dernier persuade Wozniak de laisser tomber son job chez Hewlett-Packard afin de créer une entreprise, qu’il baptise Apple. Pour commercialiser l’Apple 1, Jobs pense d’abord à Atari. Mais son look baba cool joue en sa défaveur : il se fait éconduire par Keenan avec ces mots sévères : “Enlevez vos pieds sales de mon bureau !”.
Pour Gates, l’arrivée du premier micro-ordinateur est un révélateur : plus question d’attendre, il se doit d’être présent ! Il programme jour et nuit le premier Basic de l’Altair. Signe de son incroyable compétence, son Basic fonctionne du premier coup alors qu’il n’a jamais vu l’ordinateur auparavant ! Dans la foulée, en juillet 1975, Gates crée Microsoft avec pour mission de placer son Basic sur tout ce qui pourrait ressembler à un micro-ordinateur.
L’Apple 1 ne connaît qu’un succès d’estime. Pour Jobs, la raison est simple : la micro ne percera que lorsque le public se verra proposer des produits analogues à ceux de l’électro-ménager. L’Apple 2 est conçu dans une telle optique avec un beau boîtier et un clavier. Les deux voies semblent déjà tracées : Jobs est un innovateur, Gates a choisi pour stratégie d’être incontournable. Il a déjà décidé que la micro-informatique était son territoire à lui !

Jobs va être le premier à monter sur le podium. En prévision du lancement de l’Apple 2, il séduit des investisseurs et installe Apple à Cupertino. L’agence McKenna prend en charge la promotion de l’Apple II et opte pour une publicité dans Playboy. L’Apple 2 récolte d’innombrables éloges et, dès la fin 1977, Apple fait des bénéfices. De son côté, Gates prend son bâton de pèlerin et persuade un à un les constructeurs de micro-ordinateurs d’adopter un Basic de Microsoft... Incontournable, nous vous l’avons dit. Comme il se doit, le BASIC de Gates va même se retrouver sur l’Apple 2 ! La jonction s’opère, doucement mais sûrement…

Projets secrets

C’est en décembre 1979, lors d’une visite au PARC - laboratoire de recherches de Xerox - que Jobs a le choc de sa vie. L’ordinateur expérimental Star qui lui est présenté repose sur une “ interface graphique / souris ” . En découvrant cela, Jobs s’exclame : “ Mais pourquoi ne commercialisez-vous pas cela ? Vous pourriez pulvériser tout le monde ! ” Et puis, tout compte fait, puisque Xerox rechigne à commercialiser un tel ordinateur, Apple va le faire ! Dans le plus grand secret, Jobs prend la direction du projet Macintosh, un ordinateur en phase avec ses idéaux hérités de la contre-culture..
Six mois plus tard, Bill Gates participe à son tour à un projet secret, mais bien moins ‘artiste’. Microsoft a reçu la visite des hommes d’IBM, qui cherche à entrer dans le domaine des PC. Après d’habiles tractations, Microsoft décroche la réalisation d’un système d’exploitation pour l’IBM PC. Incroyable tacticien, Gates réussit à persuader IBM de laisser Microsoft vendre son système, le MS-DOS, à des constructeurs de compatibles PC ! Sans le savoir, Big Blue s’est enchaîné à un stratège dont elle ne pourra plus se séparer. Le MS-DOS va devenir la vache à lait de Microsoft.

Frères ennemis

Apple entre en bourse en décembre 1980 et Steve Jobs, crédité d’une fortune de 165 millions de dollars, devient le plus jeune millionnaire américain. L’heure est à l’euphorie pour la compagnie de Cupertino citée en modèle. Jobs apparaît en couverture des plus grands magazines et sa notoriété devient comparable à celle d’une vedette de cinéma. Inconnu de tous, Gates attend son heure.
A l’annonce de l’IBM PC en août 1981, Jobs se paye l’ironie de saluer l’entrée de ce concurrent redoutable en s’offrant une pleine page dans le Wall Street Journal intitulée : “ Bienvenue IBM, sérieusement ”. Une manière comme une autre de montrer qu’il n’a pas peur de Big Blue. Il est vrai que depuis deux ans déjà, il dispose d’une stratégie pour contrer l’arrivée d’IBM. Le projet Macintosh a pris l’aspect d’une croisade : il va représenter la liberté, le fun, l’esthétique, face à un PC triste et sérieux. Pour lui, le ‘Mac’ est un progrès incontournable de l’histoire humaine.
Pourtant, Jobs fait entrer le loup Gates dans la bergerie. En mars 1981, invité à la Ben Rosen Conference, il expose son point de vue sur le futur des ordinateurs. Entraîné par l’enthousiasme, il ne peut s’empêcher d’évoquer la direction que prend Apple avec le Mac. Bill Gates est électrisé par une telle vision. Après la conférence, ils s’entretiennent avec ferveur.
A la fin de l’été, les deux hommes se rencontrent chez Apple et Bill Gates reçoit une démonstration de la machine prototype. Immédiatement, Gates fait peur à Jobs : trop curieux, trop malin… Il pose un peu trop de questions sur le Mac et Jobs demande même à l’un de ses techniciens de la fermer. Il demeure que Jobs a furieusement besoin de logiciels et il propose donc d’associer Microsoft au lancement du Mac, à charge pour Gates de réaliser trois programmes : Word, Multiplan et Chart. Grave erreur. Très vite, les deux génies vont s’affronter. Jobs raille le fait que Gates travaille pour Big Brother, alias IBM. De son côté, Gates se moque de Jobs, qui selon lui “ se gargarise de phrases comme quoi le Mac va conquérir le monde ”. Pour couronner le tout, le créateur de Microsoft prend plaisir à faire ressortir les faiblesses techniques du Mac. Il n’a pas forcément tort.

Gloves off

Pour promouvoir le Mac, Jobs veut s’adjoindre un génie du marketing : John Sculley, l’artisan du changement d’image de Pepsi auprès des jeunes, et il parvient à convaincre ce manager bon teint de rejoindre Apple au printemps 1983.
À peine arrivé chez Apple, Sculley se retrouve confronté à un drôle de blondinet dont le visage lui rappelle celui de Woody Allen. Ayant appris qu’Apple s’apprêtait à publier un Mac Basic, Gates a demandé à rencontrer Sculley sans attendre. Microsoft jouit d’une situation proche du monopole sur ce langage et, déjà, Gates n’entend pas céder un pouce de terrain.
Face à Sculley, Gates menace de supprimer la licence du Basic de l’Apple II si Sculley maintient le Mac Basic ! Or, c’est encore l’Apple 2 qui fait vivre le constructeur de Cupertino, et l’absence du Basic serait catastrophique. Apple est donc contraint d’annuler le projet Mac Basic !
Là n’est pas tout : Jobs et Sculley découvrent bientôt que Gates a pompé l’interface du Macintosh et prépare Windows. Lorsque Jobs, hors de lui, convoque Gates pour lui passer un savon, Bill ne se démonte aucunement : comme il le dit, ils ont tous deux pompé l’invention de Xerox et Gates en a lui aussi acquis une licence !... L’ambiance entre les deux garçons évoque désormais celle d’une guerre froide.
Irrité par les prétentions de Gates, Jobs prépare des représailles : à quelques mois du lancement du Mac, il explique qu’il serait préférable de ne pas livrer Word, Multiplan et Chart avec le nouvel ordinateur. Gates se laisse convaincre et le contrat établi est annulé sur ce point. Il ne tarde pas à découvrir que Jobs l’a berné : ce sont deux logiciels maison, MacPaint et MacWrite qui seront livrés avec la machine ! A son tour, Gates mijote sa revanche.
Le 23 janvier 1984, date de lancement du Mac, est le grand moment de gloire de Jobs. Bill Gates n’est qu’un éditeur invité parmi d’autres, tandis que Jobs est la vedette des médias. Macintosh fait la une de magazines branchés et accorde plus de 200 interviews. L’enfant prodige de la micro, c’est encore et toujours lui !

Malgré le lancement en fanfare du Mac, le soufflé ne tarde pas à retomber. Du fait de la limitation à 128 Ko, le Mac s’avère incapable de faire tourner autre chose que MacWrite et MacPaint ! Au lieu des 85.000 ventes prévues initialement, il plafonne aux alentours de 20.000 unités. La crise pointe au début de l’année 1985 lorsque des revendeurs réclament la possibilité de retourner les invendus. Sculley découvre au passage que Jobs a imposé des choix techniques incohérents pour Macintosh. Apple se voit condamné à la faillite, faute d’une reprise en main rapide.
En parallèle, le torchon brûle de plus en plus entre Apple et Gates. Jobs et Sculley voudraient poursuivre Microsoft en justice à propos du logiciel Windows, que Microsoft s’apprête à lancer et qui s’inspire du Mac. Gates montre les dents : il menace d’arrêter le développement de Word et d’Excel, deux logiciels essentiels pour imposer le Mac auprès des entreprises, s’il n’obtient pas le droit d’incorporer certains éléments de l’interface du Macintosh dans Windows. Acculés, Jobs et Sculley concèdent bon gré mal gré à Gates un droit d’utilisation de divers aspects du Mac.
Lors de la conférence de présentation d’Excel, Jobs est aux côtés de Gates. Après la présentation, Gates, espiègle, ne peut s’empêcher de déclarer que tôt ou tard, “ Les PC auront également une interface graphique ”, allusion non voilée au Windows qu’il prépare. Ironique, Jobs sous-entend alors qu’il ne verra pas une telle ère de son vivant ! Sous les sourires, l’ambiance est à couteaux tirés.
Pourtant, Apple est au plus mal. Après s’être résolu à un licenciement de 1200 employés, Sculley écarte Jobs de la direction. Suite à une tentative avortée pour renverser Sculley, Jobs s’effondre et annonce sa démission le 17 septembre 1985. Celui qui a été à l’origine de la plus grande révolution informatique se retrouve hors du jeu.
Jobs crée une nouvelle société, Next, et prépare l’ordinateur du futur. Le projet séduit Canon et le milliardaire Ross Perot qui investit 20 millions de dollars dans l’aventure. Jobs place également une petite partie de sa fortune - 10 millions de dollars - dans le rachat d’une société spécialisée dans l’animation en images de synthèse, Pixar.
A Cupertino, la tension monte. Windows 2.0, qui est publié fin 1987, s’inspire plus ouvertement de l’interface du Macintosh. L’environnement graphique pour PC est désormais perçu comme une menace : à terme, Apple ne pourrait plus faire jouer sa spécificité.
Le 16 mars 1988, Gates dîne tranquillement avec John Sculley. Le lendemain, un journaliste l’appelle pour lui demander un commentaire sur le procès.

Un procès, quel procès ?

Sculley a prévenu la presse avant Gates ! Microsoft est accusé d’avoir violé les termes de l’accord de 1985. Apple demande la cessation de vente de Windows 2.0. Réplique mordante de Gates : « Le procès a pour but de faire croire qu’Apple a inventé cette technologie, alors qu’en fait Steve et moi avions un voisin nommé Xerox et sommes tous les deux entrés chez lui, Steve par la porte et moi par la fenêtre ! ». Même s’il n’est plus chez Apple, Jobs n’est pas mécontent de voir Apple monter au créneau face au petit titan du logiciel !
Lancé en octobre 1988, la boîte noire Next est un chef-d’œuvre technologique et traduit une conception avant-gardiste. Il est pourtant trop tard pour imposer un nouveau standard face aux PC et Macintosh devenus omniprésents. D’ailleurs, Gates ne se prive pas de clamer que Microsoft n’écrira aucun logiciel pour Next. Steve Jobs réplique par voie de médias qu’avec Next, 3 programmeurs pourraient faire ce qui en demande 300 chez Microsoft. Mais sa voix peine désormais à se faire entendre…
Pour Gates, la situation évolue du tout au tout en 1990. Windows 3.0 est un raz-de-marée tel qu’il bouleverse la donne de l’informatique et fait de Microsoft un n°1 implacable. Sa santé éclatante contraste avec celle des acteurs principaux de l’informatique - en 91, même IBM, pour la première fois de son existence se retrouve déficitaire avec une perte de 2,8 milliards de dollars.
La montée en puissance de Microsoft entraîne un rapprochement que personne n’aurait envisagé quelques années auparavant. John Akers qui préside IBM donne cet ordre : « Décrochez un accord avec Apple coûte que coûte !" Un pacte est officialisé en juillet 1991. Il donne naissance à plusieurs filiales communes dont l’une, Taligent, doit développer un système concurrent de Windows.
Jobs ne demeure pas en reste. Lorsqu’il apparaît que le gouvernement américain mène une enquête sur la société de Gates, l’ancien fondateur d’Apple se fait publiquement l’avocat d’un démantèlement de Microsoft !
Pourtant, le 26 août 1991, lorsque Fortune place en couverture les enfants terribles de la micro-informatique, Jobs semble adopter un profil bas face à un Gates dominateur. Celui qui a porté une pâle copie du Macintosh sur les PC a gagné la partie !

Orifice très large

Jobs : Un grand nombre de gens pensent que IBM a inventé l’ordinateur personnel. Bien évidemment, ce n’est pas vrai !
Gates : Ils sont également nombreux à croire que c’est Apple et cela n’est pas vrai non plus. Nous avons écrit notre premier programme pour l’Altair en 1975.
Jobs : Je m’étonne que personne ne soit entré en compétition avec vous. Il y a des centaines de compagnies qui fabriquent des PC.
Gates : Exact.
Jobs : Malgré cela, ils sont tous obligés d’en passer par ce très petit orifice qui s’appelle Microsoft.
Gates : C’est un orifice très large !
Si Jobs apparaît éteint, c’est qu’il sait que la fin de Next est proche. En 1992, alors que Gates est sacré « homme le plus riche des USA » ( !), Jobs annonce la fin des ordinateurs Next.
Tandis que la puissance de Gates ne cesse de s’accroître, Jobs semble relégué à l’Histoire. Serait-il devenu un has-been ? Lors d’une interview donnée en 1996, un Steve Jobs très amer lâche une saillie sans appel envers son compétiteur d’antan : « Le problème avec Microsoft, c’est qu’ils n’ont pas de goût ! ». Bien qu’il siège au sommet de l’informatique, Gates encaisse tant bien que mal la critique. Et Jobs ira jusqu’à s’excuser à sa façon, affirmant qu’il le pensait mais qu’il n’aurait pas dû le dire publiquement.

En 1995, contre toute attente, Steve Jobs se paye le luxe de renaître de ses cendres. Au fil des années, il a injecté 50 millions de dollars dans une société d’images de synthèse du nom de Pixar et a parfois été tenté de la vendre. Lorsque Disney a confié à Pixar la réalisation du premier long métrage sur ordinateur, Toy Story, l’horizon s’est éclairci.
Lors du week-end de sortie du film, le 19 novembre 1995, Toy Story engrange 39 millions de dollars. Dix jours plus tard, en un scénario savamment calculé, Jobs introduit Pixar en Bourse et ses 80% de parts se transforment en or. Longtemps délaissé par les médias qu’il affectionne tant, Jobs fait un retour en première page des magazines.
Un autre come-back aussi inattendu se prépare. En décembre 1996, le président d’Apple, Gilbert Amelio prie Jobs de reprendre du service à titre de conseiller à temps partiel. Incroyable mais vrai, Jobs est de retour chez Apple…
En atteignant la quarantaine, le rebelle a pris de la distance. C’est ainsi qu’il se résigne à un acte presque inconcevable. A cette époque, Gates veut conquérir Internet coûte que coûte et pour écarter le n°1 du domaine, Netscape, il est prêt à payer le prix... Apple, de son côté, a besoin de la gamme Office de Microsoft pour convaincre les entreprises de continuer à acheter des Macintosh. Or, Gates menace d’en arrêter les développements.
Le 7 août 1997, une douche froide attend les fans du Macintosh, venus à Boston témoigner leur soutien au fondateur d’Apple. Après avoir préparé la salle en expliquant qu’"Apple a besoin de toute l’aide possible", et qu’il faut enrayer coûte que coûte la chute du chiffe d’affaires, Jobs explique qu’une société va investir 150 millions de dollars et qu’elle n’est autre que... Microsoft.
Une avalanche de cris fait suite à cette déclaration. Jobs invite néanmoins Gates à s’exprimer, par le biais d’une liaison satellite. Un tonnerre de huées accueille le seigneur du monde Windows. Steve Jobs déploie des trésors de persuasion pour inciter la foule à de timides applaudissements. S’il a agi pour le bien d’Apple, on peut imaginer qu’il en ait souffert. Gates aurait-il gagné par K.O ? Pas si vite…

Monopole

Le vent tourne... En octobre 1997, le Ministère de la Justice annonce qu’il reprend une offensive en justice amorcée en 1990 envers Microsoft pour abus de position dominante. Or, Jobs n’est que trop heureux de mêler la voix d’Apple aux plaignants.
Lors de sa déposition contre la firme de Gates, un haut responsable d’Apple se montre féroce, exige la plus grande sévérité du Ministère de la Justice. « Si Microsoft n’avait pas fait jouer son monopole sur les logiciels bureautiques, en menaçant de ne plus développer Office pour Mac, Apple n’aurait jamais accepté les termes du compromis de 1997 ! ». Une amertume qui désarçonne si l’on prend en compte que Microsoft est désormais actionnaire d’Apple !
Pourtant, au début de l’année 2000, Microsoft triomphe encore et toujours, et l’empire bâti par Bill Gates paraît plus que jamais inexpugnable, sans l’ombre d’un concurrent à l’horizon. Quand à la part de marché d’Apple dans le secteur des ordinateurs, malgré le succès de l’iMac, elle oscille aux alentours de 2 % alors qu’elle dépassait les 10 % vers la fin des années 80. Depuis que Jobs a repris les commandes, Apple se porte mieux mais l’affaire est encore loin d’être gagnée.
Toutefois, Microsoft n’a plus la cote… En premier lieu, le procès de 1998 a terni l’image de la société de Gates, dont les manœuvres monopolistiques ont été étalées au grand jour. Quant aux programmes de Microsoft, ils sont devenus les cibles favorites des auteurs de virus, et il se passe rarement un mois sans que l’on apprenne la découverte d’une « faille de sécurité » dans Windows, Internet Explorer ou Outlook.

Riposte

Le plus étonnant, c’est que la riposte va d’abord venir de là où l’on ne l’attendait pas...
En février 2003, Chris Payne, un lieutenant de Bill Gates, propose à ce dernier une vaste stratégie pour lutter contre une société alors microsocopique : Google. Gates, persuadé que Microsoft peut mieux faire, ne donne pas suite. Grave erreur : lorsque Google entre en bourse en août 2004, le monde découvre qu’un nouveau géant est né et qu’il détient désormais le point d’entrée principal sur le Web ! Qui plus est, Google est devenu la société ultra cool et débauche un à un de hauts cadres de Microsoft !
Gates a beau essayer, impossible d’imposer un moteur de recherche Microsoft, rien n’y fait. Et Google ne rate aucune occasion de railler le n°1, notamment lors du rachat de Youtube que Microsoft convoitait et qui est emporté au nez et à la barbe de Gates en octobre 2006.
Peu à peu, Gates découvre qu’une autre force s’est peu à peu dessinée. Apple a repris du poil de la bête et mieux encore, grâce à l’iPod sorti en 2001, elle est redevenue la société branchée du moment ! Mieux encore, l’iPod fait d’Apple le n°1 de son secteur, une chose qui ne lui était presque jamais arrivée. L’arrivée des processeurs Intel sur les Mac en 2006 marque une nouvelle avancée : désormais les utilisateurs de PC peuvent acquérir un Mac, et faire cohabiter MacOS et Windows. La plupart du temps, ils laissent rapidement tomber le second…
Pourtant, la furie ne fait que commencer… L’annonce de l’iPhone en janvier 2007 est un nouveau coup d’éclat de Jobs. Apple terrasse littéralement Microsoft qui n’a jamais réussi à s’imposer en matière de téléphone mobile. Plus que jamais, Jobs apparaît comme l’esthète et Gates comme le leader de la société qui «  manque de goût »… Et tandis que les bénéfices d’Apple décollent à la verticale, Microsoft marque ses premiers signes d’essoufflement. Avant tout, les sondages d’opinion montrent que Jobs est devenu l’un des individus les plus adulés des USA !
Lorsque Bill et Steve se retrouvent sur la scène de All Things Digital en juin 2007, l’attitude de chacun a changé. Désormais, Jobs apparaît clairement comme celui qui invente les tendances tandis que Microsoft se contente d’être un suiveur. Si les plaies du passé semblent effacées et si l’estime paraît mutuelle, Gates a perdu une grande partie de sa superbe et il ne peut s’empêcher de laisser transparaître son admiration pour son alter ego…
Quand à Steve, il décoche quelques blagues incisives : Nous recevons du courrier de beaucoup de gens disant qu’iTunes est leur application favorite sur Windows, déclare l’interviewer.
Après un haussement d’épaules, Steve Jobs rétorque :  C’est comme donner un verre d’eau à quelqu’un en enfer…
Le 27 juin 2008, Bill Gates officialise son départ à la retraite et son intention de mener désormais une activité de philanthrope, redistribuant généreusement les deniers accumulés lors de ses années de gloire. Pour ceux qui ont connu Gates, partir au beau milieu d’une joute à grande échelle ne lui ressemble pas. Si ses intentions de bénévolat apparaissent sincères, comment ne pas y voir en filigrane une trace que le titan d’hier n’a plus envie comme par le passé de mener le combat...
Le coup final intervient deux ans plus tard. Le 26 mai 2010, l’incroyable nouvelle tombe : la capitalisation d’Apple dépasse désormais celle de Microsoft ! Là n’est pas tout. Devenue la première entreprise de l’univers technologique, Apple est devenue la deuxième société américaine.
Quelques jours plus tard, le 1er juin 2010, un Steve Jobs triomphant est interviewé sur la scène de la conférence All Things Digital. Et se voit questionner sur cet incroyable retournement de situation… Cette semaine, vous avez dépassé Microsoft en capitalisation. Une réflexion sur ce sujet ? Pour ceux d’entre nous qui ont été dans l’industrie depuis longtemps, c’est surréaliste, lâche Jobs…
Il n’y avait pas de place pour deux shérifs et ces deux enfants terribles ont tour à tour assumé le rôle de leader avec pour chacun une approche différente. Gates a longtemps mené la danse en imposant bon gré mal gré un système imparfait aux constructeurs de PC. Jobs a choisi une autre voie, celle de la séduction, de la créativité, de l’émerveillement. Dans les livres d’histoire, Gates prendra place au panthéon de ceux qui ont bâti d’extraordinaires empires industriels. Jobs sera retenu comme celui qui a introduit la beauté dans la technologie et amorcé une révolution irréversible…

 ( Source ; http://www.electronlibre.info/Steve-Jobs-vs-Bill-Gates-Episode-4,01193 // http://electronlibre.info/Steve-Jobs-vs-Bill-Gates-Episode-1,01183 // http://www.electronlibre.info/Steve-Jobs-vs-Bill-Gates-Episode-2,01185 // http://electronlibre.info/Steve-Jobs-vs-Bill-Gates-Episode-3,01189 )

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